Olabo et The Wa à Nouakchott


Olabo, 2011 Hyenes à  Stureplan, Stockholm, Sweden
The Wa, Stockholm, 2015
Zeinart accueille deux artistes urbains Olabo et The Wa qui traversent l'Afrique dans un projet appuyé par ARTE.
Grâce a cette rencontre ils ont décidé de prolonger leur séjour (Mauritanie jusqu’à la considéré un lieu de passage rapide)
Des rencontres avec des artistes locaux, (Hussein Haidara, Saleh Lo et Hamady) et visites aux ateliers des artistes.
Présentation de leur travail et discussion.
Interventions dans l'espace publique et à Zeinart. 


The Wa et Olabo présentation de leur travail et de 'Fountain'


The Wa et Olabo dans les murs de Zeinart
The Wa
Le travail de The Wa prend racine dans le graffiti mais se déplace très vite vers l’action et l’intervention urbaine. Son geste est étroitement lié à ses multiples voyages dans le monde et surtout en Europe : il désoriente et s’amuse des mythes, il trouble l’ordre collectif, truque les valeurs conventionnelles, simule le réel, déconnecte la logique, défie l’institution, bref il joue et propose ses doutes. Il se réapproprie la technique et prend ce malin plaisir à jouer des possibilités extrêmes de l’art. The Wa se définit et se comprend parfaitement comme acteur du mouvement permanent de l’espace urbain. Il se camoufle en son sein et circule au travers. Son travail s’imprègne alors d’un regard cynique, d’une pensée parodique, et d’un humour caustique porté sur l’organisation provocante d’un monde incertain.
Olabo
Le travail de Olabo prend également racine dans la culture graffiti mais bien plus profondément dans l’élégance du bois. Ce charpentier de formation trouve son habileté artistique dans ses qualités de constructeur, de bâtisseur. Il vient alors démontrer que toute la puissance de l’art née avant-tout d’un savoir-faire technique appuyée d’un regard particulier. Olabo s’inspire également de ses différents voyages à travers l’Europe et deux autres majeurs en Équateur et en Birmanie. Olabo propose une dynamique plastique au profit d’une prise de conscience visuelle sur des contextes du monde qui l’interrogent. Également acteur de l’espace public, Olabo se fera reconnaitre avec cette installation symbolique de hyènes aux yeux rouges, installées dans le quartier financier de Stockholm. Sensible et féroce, Olabo vient également percuter cette société qui n’a pas fini de jouer son spectacle précaire car insaisissable. 
Leur travail
Naturellement, c’est entre un saut de barrière et deux pinces coupantes que the Wa et Olabo se rencontrent... L’un vient de l’art et l’autre du bois. L’un a fait les beaux-arts, l’autre était charpentier. The Wa et Olabo bricolent alors aujourd’hui un itinéraire commun, autour d’un savoir artistique généreux : agir, faire sa part. Loin de la salle d’attente du marché de l’art contemporain, suspect de la street credibility, ces deux baroques n’attendent plus. Ils ne supportent pas de faire la queue, ils se débrouillent à dévier l’attente, ils contournent la patience, creusent l’urgence et vous surprennent dans l’anonymat. Ils agissent tout deux entre deux socles de vertiges : le risque poétique et l’engagement fugace. The Wa et Olabo ne sont ni punk ni anarchistes, ils sont poètes et bidouilleurs, artistes et inutiles, charmants et suspects, ils sont là...invisibles et bienveillants...et le temps que vous compreniez cette définition, ils vous cambriolent dans vos certitudes.
Texte: Manu Berk
Pour plus d'info sur leur projet Fountain lire ici    

Voici leur collaboration dans le quartier du Cinquième dans l'école 'Maison du quartier'.
Leur deux noms superposées Olabo en rose et The Wa en bleu. Le blanc utilisé dans les espaces ou les lettres se mêlent.

Maison du quartier, école pour les enfantes de la rue et du quartier 5émé

Olabo et The Wa

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